samedi 22 novembre 2008

B et A BA, l'apprentissage de la lecture

Mon neveu de six ans apprend actuellement à lire à l’école. Quand on s’est vus aujourd’hui, il m’a spontanément demandé de l’aider à lire une histoire. Il est déjà capable de déchiffrer pas mal et il cherche à comprendre : « Comment tu lis ça ? Parce qu’on n’a pas encore appris le son [u] à l’école ». Son attitude positive est adorable et touchante. J’espère qu’il gardera cette envie d’apprendre en grandissant.

A l’époque où j’étais au CP, je savais déjà lire avant les vacances de la Toussaint et j’avais déjà commencé à lire des livres de la bibliothèque rose de ma grande sœur . En même temps, depuis mes trois ans, je demandais sans arrêt à ce qu’on m’apprenne à lire, mais personne ne voulait prendre le temps de le faire. Je pense qu’à force de regarder mes livres, que je connaissais par cœur, j’avais dû apprendre à lire quasiment par moi-même. Je me rappelle également de mon agacement face à mes camarades de classe qui butaient encore sur chaque syllabe en CE1.

L’apprentissage de la lecture n’a pas été aussi évident pour ma plus jeune sœur. Elle a mis beaucoup de temps pour y arriver. Lorsqu’il fallait lire quelque chose, elle essayait de deviner la fin des mots après avoir lu la première syllabe, s’énervait de ne pas y arriver et finissait en larmes. Jusqu’à ce qu’en CE2, son institutrice détecte enfin la raison du problème : la dyslexie. Après toute une année d’orthophonie, le problème était réglé, mais le mal était fait. Elle n’a jamais connu le plaisir de lire, à cause d’un mauvais départ.

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