Ouverture de la chasse

Chez mes parents, l’ouverture de la chasse fait partie des événements qui rythment l’année, comme les jours fériés ou les anniversaires. Mon père est en effet un fan de chasse, de pêche et de foot !

Dans tous les villages alentours, la chasse ouvre tard dans la saison, par rapport à d’autres régions. En effet, elle ne peut se faire qu’une fois les vendanges terminées, pour assurer la paix sociale.

Le gibier par chez nous est de petite taille : lapins, lièvres, faisans et perdreaux majoritairement. Pas de sanglier ou de cerf dans les vignes et les champs environnants.

Mon père a toujours été fier de ses exploits, et l’apéro de retour de chasse avec son ami est pour lui l’occasion de revivre sa journée. Tout y est : la description du lieu, l’attitude et surtout les aboiements des chiens, interprétés par les maîtres. On s’y croirait presque.

Pendant toute mon enfance, nous notions sur des carnets, jour de chasse après jour de chasse, le compte du gibier abattu, du genre : 10 octobre, 2 lapins et 3 perdreaux...

Maintenant, mon père se « contente » de prendre son tableau de chasse (ou de pêche) en photo pour s’en souvenir...

J’ai eu droit à un coup de fil en fin de journée aujourd’hui, pour me faire part de l’exploit du jour : 7 faisans, et 3 perdreaux, dont deux qui sont tombés au sommet d’un amas de ronces, un « harmas » comme on dit par chez nous.

Il ne reste plus qu’à plumer tous les volatiles, une tâche dont mon père s’acquitte avec bonne grâce, lui qui a une formation de boucher.

Une bonne chasse le jour de l’ouverture annonce une bonne année !